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Alors qu’en 1984, on comptait 1.000 ordinateurs connectés, le nombre de sites web dépassait le milliard, 30 ans plus tard. Un constructeur allemand me demanda, dès les tout débuts de cette nouvelle vague, de rédiger le mode d’emploi d’un PC qui avait abouti dans mon bureau sans que je n’en comprenne moi-même le fonctionnement. Je venais d’être immergée dans un univers que je ne quitterais plus, sans avoir eu jamais depuis lors, l’envie de délaisser ce bon vieux papier qui m’avait accompagné depuis l’enfance. Carnets, livres, revues, journaux, bandes dessinées, archives aux odeurs d’encre et de parchemin, mais aussi, crayons et porte-plume Montblanc, resteraient mes plus fidèles compagnons. Toutefois, j’avais fait un premier pas, dès le début des années 80, dans cet « autre monde », et je créerais désormais essentiellement en cliquant sur un clavier. Non seulement des textes littéraires, mais aussi, des sites internet, journaux en ligne et autres supports de communication et d’information.

Mes débuts dans la création d’une fiction destinée à être visionnée sur le web n’ont pas eu lieu toutefois avant 2012, alors que je jetais sur la page d’un Moleskine des notes et schémas pour ce qui allait devenir la fiction transmédia « RAM, te dire qui je suis ». Je l’ignorais encore, mais le chantier allait durer quatre ans avant la mise en ligne d’une œuvre qui semblait ne pas pour autant devoir connaître d’autre fin un jour que celle de son auteur. Pas question de renoncer face à la rudesse des obstacles. Une fois entamé le passage du gué, il ne me restait plus qu’à atteindre l’autre rive, celle de la diffusion, ou de revenir en arrière, mais avec le sentiment difficilement supportable à cet âge de la vie, d’avoir seulement perdu mon temps. www.ramwebfiction.com
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